601453_10200291775117331_778076908_n

L’histoire de Véronique

J’ai marché sur le Machu Pichu, je suis descendue dans le Grand Canyon, j’ai fait du snowboard à Whistler… avant de perdre mes deux jambes au-dessus des genoux.

En 2010, à Jonquière, mes amis et moi avions commencé à relever le défi de jumper un train, c’est-à-dire embarquer dessus alors qu’il roule. Dans la nuit du 27 au 28 juin 2010, alors que je m’apprêtais à relever ce défi, j’ai perdu pied et cela m’a sciée en deux.

Je n’ai pas perdu connaissance jusqu’à ce que l’on m’endorme pour l’opération : autrement, je serais morte sur le coup. Je me souviendrai donc de cette demi-heure toute ma vie, puisqu’elle a changé le cours de mon histoire.

Avant mon accident, j’étudiais en production télévisuelle au CÉGEP de Jonquière (en ATM). Je n’ai jamais terminé cette technique pour diverses raisons. J’ai décidé de me tourner vers un domaine qui m’offrirait une meilleure stabilité d’emploi, soit la bureautique. C’est donc trois ans plus tard, en 2013, que j’entamais une nouvelle technique pour enfin débuter ma carrière. Je serai officiellement une secrétaire handicapée dès le mois de mai 2015.

Suite à la mort de mes deux jambes, je me suis rapidement tournée vers la natation, le sport le plus accessible et moins coûteux pour une personne nouvellement handicapée. Je m’y suis entraînée intensément jusqu’en 2012, jusqu’au championnat provincial de natation. Entre temps, je m’étais acheté un vélo à bras. C’est à l’été 2013 que j’ai commencé à m’entrainer avec le club de para-cyclisme Para-Performance, coaché par Pierre Pomerleau. À la fin de l’été 2014, j’ai fait le tour du lac Saint-Jean en vélo, soit 273 km en 5 jours. De plus, depuis le mois de décembre 2012, je joue au hockey-luge avec l’organisme Adaptavie. Ceux-ci me prêtaient une luge depuis deux ans, mais puisque j’ai l’intention de continuer à jouer, je m’en suis achetée une il y a un mois chez Unique Inventions. Dans mon parcours, j’ai également essayé le basketball, le rugby et le tennis en fauteuil, le tir à l’arc et le sitski. Être amputé ne signifie pas être inactif!

J’étais célibataire avant qu’un train ne me passe sur le corps, mais cela n’a pas duré très longtemps. J’ai aujourd’hui le meilleur des copains qui m’aime comme je suis. D’ailleurs, j’ai emménagé avec lui dans la métropole cet été.

vero_1

6 commentaires on "L’histoire de Véronique"

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *